En ce 4 avril, Journée internationale de la sensibilisation aux mines, le continent africain reste l’un des plus meurtris par ce fléau. D’après les dernières données, cette crise humanitaire continue de faire des ravages.
Des communautés entières paralysées
Actuellement, plus de 20 nations africaines subissent encore les conséquences des engins non explosés. Parmi les plus affectés : la Libye, le Mali et la RDC où, rien qu’en 2022, près de 2 000 victimes ont été recensées. Fait particulièrement cruel : la majorité des blessés sont des civils sans défense, dont un grand nombre d’enfants attirés par ces objets mortels.
Ces armes sournoises transforment les terres fertiles en pièges mortels. Prenons l’exemple de l’Angola où, trois décennies après la guerre, 70% des surfaces cultivables restent inaccessibles. Résultat : des millions d’Africains voient ainsi leur avenir compromis.
Une catastrophe écologique silencieuse
Au-delà du drame humain, l’environnement paie un lourd tribut. La corrosion des mines libère progressivement des substances toxiques qui contaminent les sols et les nappes phréatiques. Certaines régions du Mozambique ont déjà perdu près de la moitié de leur biodiversité à cause de cette pollution invisible.
Par ailleurs, la peur des explosions pousse les populations à adopter des comportements destructeurs. On observe ainsi une déforestation accélérée dans plusieurs zones à risque, ce qui aggrave encore les problèmes climatiques locaux.
Des solutions concrètes émergent
Heureusement, la situation évolue grâce à une mobilisation internationale. Sous l’égide de l’ONU, des pays comme le Tchad ont réussi à se déclarer « libres de mines ». Les innovations technologiques jouent également un rôle clé :
- Des drones cartographient désormais les zones dangereuses avec précision
- Des rats détecteurs, spécialement entraînés, localisent les explosifs
- Des centres de formation qualifient des démineurs locaux
Cependant, des obstacles majeurs persistent. Malgré les progrès, seulement 30% des fonds nécessaires ont été mobilisés l’an dernier. Cet insuffisance financière ralentit considérablement les opérations de déminage.
Chaque geste compte :
→ Soutenir les ONG actives sur le terrain
→ Sensibiliser son entourage
→ Interpeller les décideurs politiques
À l’occasion de cette Journée internationale, António Guterres rappelle : « Les mines ne font pas de différence entre un soldat et un enfant. Leur élimination est notre devoir commun. »