Mercenaires africains dans la guerre russo-ukrainienne 

créé par sandrine Nguefack
Aujourd’hui, des mercenaires africains combattent pour la Russie ou l’Ukraine, attirés par des promesses de gains financiers ou de citoyenneté.

La guerre en Ukraine a des répercussions mondiales, et l’Afrique n’y échappe pas. Bien que les nations africaines restent officiellement neutres, un nombre croissant d’Africains s’engagent dans ce conflit, certains par idéalisme, d’autres par désespoir économique. Cette situation rappelle l’histoire des tirailleurs africains, ces soldats recrutés par les puissances coloniales pendant les guerres mondiales. Aujourd’hui, des mercenaires africains combattent pour la Russie ou l’Ukraine, attirés par des promesses de gains financiers ou de citoyenneté.

Les chiffres clés de l’engagement africain

Les estimations indiquent que plus de 200 Africains ont rejoint les forces ukrainiennes, tandis que plus d’un millier se battent aux côtés de la Russie. Ces hommes, souvent qualifiés de « soldats de fortune », répondent à des promesses de salaires attractifs et, dans certains cas, d’une éventuelle citoyenneté après la guerre.

Les difficultés économiques poussent de nombreux Africains à accepter ces offres. L’Ukraine, confrontée à une pénurie de main-d’œuvre militaire, a lancé un appel mondial aux volontaires, y compris en Afrique. La Russie, quant à elle, utilise son réseau de sociétés militaires privées, notamment le groupe Wagner, pour recruter massivement sur le continent.

Le groupe Wagner, déjà actif en Afrique (Mali, Libye, République centrafricaine), a étendu ses opérations en Ukraine. Des rapports montrent que des Africains ayant déjà travaillé avec Wagner se retrouvent désormais sur le front ukrainien. Ces recrues, souvent issues de milieux défavorisés, voient dans cet engagement une opportunité de sortir de la pauvreté.

Un engagement risqué

Cependant, la réalité de la guerre dépasse souvent les promesses. Les réseaux sociaux révèlent des images de combattants africains capturés ou tués, mettant en lumière les dangers qu’ils courent. Beaucoup n’ont pas pleinement compris la brutalité de ce conflit.

Par exemple, Nemes Tarimo, un Tanzanien de 32 ans, est mort en octobre 2022 près de Bakhmut alors qu’il combattait pour Wagner. Arrivé en Russie pour étudier, il s’est retrouvé emprisonné pour trafic de drogue avant d’être recruté par Wagner. Son histoire illustre le destin tragique de nombreux Africains pris dans ce conflit.

Les motivations derrière l’engagement

Les raisons qui poussent les Africains à s’engager varient. Certains, comme Gomesh Richard Ferreira, un soldat ukrainien d’origine angolaise, combattent par conviction. D’autres, comme Jean Claude Sangwa, un étudiant pris dans la région séparatiste de Louhansk, se retrouvent contraints de choisir un camp. Enfin, des hommes comme Kimanzi Nashon, originaire du Kenya, espèrent un gain financier.

Choix ou coercition ?

Si certains Africains s’engagent volontairement, d’autres subissent des pressions ou des manipulations. Des rapports indiquent que des recrues ne comprennent pas toujours les conditions réelles de leur engagement. Petro Yatsenko, représentant du Centre de coordination pour les prisonniers de guerre en Ukraine, explique : « On les utilise comme de la chair à canon, sans formation. Certains se font tromper : on leur promet une chose, mais la réalité est tout autre. »

La guerre en Ukraine affecte gravement l’Afrique, déjà confrontée à des défis socio-économiques majeurs. La perte de jeunes hommes dans ce conflit aggrave les problèmes démographiques et économiques du continent.

Les pays africains évitent de prendre parti dans ce conflit. Cette neutralité s’explique en partie par la volonté de ne pas contrarier la Russie, qui entretient des liens étroits avec plusieurs dirigeants africains. Cependant, cette position devient de plus en plus difficile à maintenir, alors que la guerre touche indirectement le continent.

Le nombre exact de victimes africaines reste incertain, mais il est clair que cette guerre a un coût humain énorme. Des familles africaines pleurent leurs proches, tandis que d’autres attendent des nouvelles de ceux qui sont partis combattre.

Les pourparlers de paix et l’arrivée de Trump

Depuis l’arrivée de Donald Trump sur la scène politique américaine, les pourparlers de paix ont pris une nouvelle tournure. Trump, connu pour son approche pragmatique et ses relations controversées avec la Russie, a exprimé à plusieurs reprises son désir de mettre fin au conflit en Ukraine. Ses déclarations ont relancé les espoirs d’une résolution diplomatique, bien que les détails de ces négociations restent flous.

Un espoir pour les mercenaires africains ?

Pour les mercenaires africains pris dans ce conflit, ces pourparlers pourraient signifier une lueur d’espoir. Beaucoup d’entre eux, engagés dans des combats qui ne sont pas les leurs, aspirent à un retour à la paix et à une vie normale. Cependant, les défis restent nombreux, notamment en ce qui concerne leur réintégration dans leurs pays d’origine et la gestion des traumatismes liés à la guerre.

L’implication des mercenaires africains dans la guerre en Ukraine révèle une histoire complexe, mêlant désespoir économique, promesses illusoires et réalités brutales. Cette situation met en lumière les conséquences indirectes des conflits mondiaux sur l’Afrique, un continent déjà confronté à de nombreux défis.

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Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.

DÉCLARATION UNESCO

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