En 1960, Ruby Bridges fut la première élève afro-américaine à fréquenter une école de blancs en Louisiane, la William Frantz Elementary School. Son intégration était une réponse à l’appel formulé par l’Association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP) adressé aux parents afro-américains de laisser leurs enfants intégrer le nouveau système scolaire mis en place à la Nouvelle-Orléans.
Au départ, son père était réticent et c’est sa mère qui l’a convaincu qu’il était temps de faire changer les choses. C’était le 14 novembre 1960, son premier jour d’école, ordonnée par le tribunal.

The heroine and her protector (Charles Burks)
Pour son premier jour d’école, une foule d’adultes blancs, mécontente, l’attendait devant son école. Les parents ont retiré leurs propres enfants de l’école. Barbara Henry fut la seule enseignante blanche à accepter d’être son enseignant quand tous les autres refusèrent d’enseigner dans son école tant qu’un écolier « noir » y était inscrit. Elle était sa seule élève pendant toute l’année scolaire.
Face aux menaces de mort, de kidnapping et de torture que la famille Bridges recevait, le président Eisenhower envoya, le lendemain, quatre Marshall pour la protéger.
Charles Burks, l’un des maréchaux qui escortèrent Bridges et sa mère à l’école témoigne :
“Le matin de son premier jour à l’école primaire William Frantz à la nouvelle orléans, la mère de Ruby Bridges lui a dit : “maintenant, je veux que tu te comportes aujourd’hui, Ruby, et tu ne dois pas avoir peur”. Ruby et sa mère sont arrivées à l’école sous les cris d’une foule mécontente. Elle semblait se souvenir des paroles de sa mère et elle entra à l’école sans montrer aucune crainte … Elle avait montré beaucoup de courage. Elle n’avait jamais pleuré. Elle n’avait pas gémi. Elle marchait tout au long du chemin comme un petit soldat. Et nous étions tous très fiers d’elle”.
Aujourd’hui, son histoire est adaptée au cinéma, mais aussi décrite dans des romans, œuvres de peinture