De l’avis des experts, derrière la publication des vidéos montrant la nudité ou des ébats sexuels, comme celles attribuées à Balthazar Ebang Engonga, se cachent parfois de sombres intentions.
Bien que cela ne soit pas une affaire d’État, l’affaire Balthazar fait grand bruit sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours. En effet, plusieurs vidéos montrant des ébats sexuels sont attribuées à Balthasar Ebang Engonga, un homme marié et père de six enfants. Avant ce scandale, il était directeur général de la Société financière de la Guinée équatoriale. Dans ces vidéos, on le voit dans des scènes de « Kamasutra » avec plusieurs femmes, dont certaines de ses collègues mariées.
Les sextapes, source d’inspiration pour les influenceurs
Depuis leur publication, ces vidéos ont capté une grande attention. En outre, la récente diffusion de vidéos montrant les ébats extraconjugaux de sa femme n’est qu’un rebondissement de plus dans cette affaire. Cela pourrait en effet indiquer un règlement de comptes.
Vu sous cet angle, les influenceurs, souvent à court d’inspiration, jouent un rôle non négligeable. Ainsi, ils exploitent ces vidéos pour raviver leurs audiences. Les webcomédiens en ont fait leurs sujets préférés, tandis que la famille Balthasar lutte pour remettre de l’ordre dans une vie détruite en un clic.
Affaire Balthazar: Les dessous des vidéos à caractère sexuel
Au-delà de la vengeance ou du fantasme, la publication de ces scènes peut avoir des objectifs plus sombres. En effet, certaines vidéos sont partagées délibérément par des individus avides de sensations perverses. « Ils se laissent aller à des plaisirs coupables qui pourraient leur attirer de gros ennuis », déplore un prélat sous anonymat.
Au Cameroun, les gardiens des traditions africaines sont unanimes sur ce point. « La sexualité est sacrée et l’acte sexuel doit rester privé. Il ne doit pas être filmé ni publié comme un vulgaire film », affirme un « Zomloa » (gardien de la tradition chez les Fang-Beti). De ce fait, la publication de vidéos intimes pourrait avoir des fins plus néfastes qu’une simple vengeance.
Cas d’école au Cameroun
Certaines scènes observées dans les grandes villes du Cameroun confirment cette perspective. Par exemple, une femme, de niveau social élevé, descend de son véhicule et se met nue devant un groupe d’hommes. L’exhibition est filmée à l’aide de smartphones et la vidéo fait rapidement le tour du monde. Après cet incident, la femme disparaît dans la nature. Cette vidéo provoque alors des débats, dont la cause la plus plausible, d’un point de vue scientifique, semble être une crise de démence.
Et pourtant, les enquêtes, lorsqu’elles sont ouvertes, ne mènent nulle part. Quelques semaines plus tard, l’affaire est oubliée. De ce fait, les personnes concernées peuvent recommencer une « nouvelle vie » : pouvoir, argent, voitures et maisons. Autant de privilèges obtenus grâce à l’énergie des curieux qui ont regardé les parties intimes de quelqu’un qu’ils ne connaissent pas.
« Tout n’est pas bon à dire et tout n’est pas bon à regarder. Les vidéos des ébats sexuels des autres, encore moins », conclut un vieil homme sur le sujet.
Par : Joseph Julien Ondoua Owona