Des familles aristocratiques, héritières des esclavagistes, ont récemment présenté des excuses publiques Ces gestes, bien que symboliques, soulèvent la question de leur véritable impact sur la réconciliation avec le passé esclavagiste.
Les Familles Aristocratiques Qui Ont Présenté Des Excuses et Réparations
- Famille Trevelyan (2023) : En février 2023, la famille Trevelyan a présenté des excuses publiques pour son implication dans l’esclavage. Ses ancêtres ont possédé plus de 1 000 africains soumis à la traite. Lors d’une réunion virtuelle, 42 membres de la famille ont signé une lettre d’excuses. Ils ont décidé de verser des réparations au peuple de Grenade, où ils détenaient six plantations de canne à sucre. Cette démarche fait écho à l’indemnité de 26 898 £ que la famille a reçue en 1835 pour la perte de ses esclaves. En revanche, ces derniers n’ont rien perçu.
- Le prince William (2022) : En 2022, lors d’une visite en Jamaïque, le prince William a exprimé des regrets au nom de la famille royale britannique pour l’implication de la couronne dans l’esclavage. Il a déclaré :
« Je veux exprimer ma profonde tristesse, l’esclavage n’aurait jamais dû se produire ». Cependant, ce geste n’a pas été suivi de mesures concrètes.
- Les familles Gladstone (2023) : En août 2023, la famille Gladstone a présenté des excuses pour son rôle dans l’esclavage. Charles Gladstone, descendant de John Gladstone, a exprimé des regrets pour l’implication de son ancêtre.
« C’est avec une profonde honte que nous reconnaissons ce crime et présentons nos excuses aux descendants des esclaves du Guyana », a-t-il déclaré.
- Le gouvernement britannique (2006) : En 2006, le Premier ministre Tony Blair a exprimé son « profond chagrin » pour le rôle du Royaume-Uni dans la traite des esclaves.
«Il est difficile d’imaginer que ce qui serait maintenant un crime contre l’humanité était légal à l’époque», déclare Tony Blair au New Nation, une publication destinée à la communauté afro-caribéenne. «Je pense que ce bicentenaire nous offre la chance de non seulement dire à quel point la traite d’esclaves fut profondément honteuse, à quel point nous condamnons son existence et rendons hommage à ceux qui ont combattu pour son abolition, mais également d’exprimer notre profond chagrin qu’elle ait pu exister», dit-il. Et il s’arrête là.
Il a condamné la traite, mais n’a pas prononcé le mot « excuses ».
Réactions et Débats sur la Portée des Excuses et Réparations
Les gestes symboliques ont reçu des éloges, mais leur efficacité reste débattue. Certains estiment que ces excuses doivent s’accompagner de mesures concrètes. Ils appellent à des politiques de soutien aux communautés afro-descendantes et à une reconnaissance des inégalités persistantes. Bien que les excuses et réparations des familles aristocratiques marquent un pas vers la réconciliation, une question demeure : ces gestes peuvent-ils vraiment réparer les injustices de l’esclavage ?