Le 12 octobre 1968, la Guinée équatoriale accède à l’indépendance après des décennies de colonisation espagnole. Cet événement marque une nouvelle ère pour ce petit pays d’Afrique centrale, situé sur la côte atlantique, qui devient souverain. Ce jour symbolise la fin de la domination coloniale et le début d’un processus d’autodétermination.
Contexte historique
La présence espagnole en Guinée équatoriale remonte au 18e siècle, lorsqu’ils prennent possession de l’île de Bioko et du territoire continental de Rio Muni. Bien que sous contrôle espagnol pendant plusieurs décennies, la Guinée équatoriale demeure largement ignorée par la métropole jusqu’au début du 20e siècle. C’est seulement après la Seconde Guerre mondiale que l’Espagne intensifie sa gestion du territoire.
Avec la vague d’indépendances africaines dans les années 1950 et 1960, l’Espagne se retrouve face à une pression internationale croissante. En 1967, elle accorde une autonomie limitée à la Guinée équatoriale. L’indépendance totale arrive l’année suivante, sous la présidence de Francisco Macías Nguema, qui devient le premier chef d’État élu du pays.
Un chemin semé d’embûches
L’accès à l’indépendance n’a pas été simple. Les divergences ethniques entre les Fang, majoritaires sur le continent, et les Bubi, présents sur l’île de Bioko, ont provoqué des tensions. De plus, les négociations avec l’Espagne étaient compliquées, notamment sur la structure politique du futur État.
Malgré ces défis, le 12 octobre 1968, la Guinée équatoriale proclame son indépendance. Francisco Macías Nguema remporte les premières élections présidentielles et devient le leader de ce nouveau pays. Ce moment historique signifie la rupture avec l’Espagne et la naissance d’une nation libre.
Les débuts difficiles de la jeune nation
L’euphorie de l’indépendance laisse rapidement place à la désillusion. Francisco Macías Nguema instaure un régime autoritaire qui plonge le pays dans une ère de terreur. Les violations des droits humains, la répression des opposants et la mauvaise gestion économique affaiblissent la Guinée équatoriale. Ce climat de peur atteint son paroxysme au début des années 1970, forçant une partie de la population à l’exil.
En 1979, un coup d’État mené par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le neveu du président, met fin à cette dictature. Teodoro Obiang prend le pouvoir et règne encore aujourd’hui, faisant de lui l’un des dirigeants les plus anciens d’Afrique.
Héritage de l’indépendance
L’indépendance a permis à la Guinée équatoriale de contrôler ses ressources naturelles, dont le pétrole, découvert dans les années 1990. Grâce à cette manne, le pays est devenu un des plus importants producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne. Cependant, cette richesse n’a pas profité à l’ensemble de la population.
L’indépendance de la Guinée équatoriale, obtenue le 12 octobre 1968, demeure une date clé dans l’histoire du pays. Bien qu’elle ait permis de mettre fin à la domination espagnole, les premières décennies d’indépendance ont été marquées par des difficultés politiques et économiques. Aujourd’hui, malgré des défis persistants, cette date est un symbole fort de la lutte pour la liberté et l’émancipation du peuple guinéen.