Longs de plusieurs années, les liens existant entre les pays africains et ceux européens se sont intensifiés au fil du temps. L’idylle entre l’Afrique et l’Europe remonte à plusieurs années. Elle se traduit aujourd’hui par de nombreux accords de partenariats dans plusieurs domaines dans l’objectif de créer un espace de solidarité, de sécurité, de paix et de prospérité durable.
Afrique-UE, encore 20 ans de plus
Le dernier accord à date entre l’Afrique et l’Europe est l’Accord de Samoa. Il a été signé entre l’Union européenne et l’Organisation des pays des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) le 15 novembre 2023. C’était au cours du 46ᵉ Conseil des ministres de l’ACP-UE. La signature et l’application provisoire de cet accord de partenariat découlent de l’aval qu’a donné le Conseil de l’Union européenne le 20 juillet 2023.
Ainsi, l’application provisoire de l’accord de Samoa aurait commencé le premier jour du deuxième mois suivant sa signature. Selon Pilar Cancela Rodríguez, secrétaire d’État espagnol à la coopération internationale, « le nouvel accord de Samoa aidera les deux parties à mieux relever ensemble les défis mondiaux et renforcera la coopération bilatérale sur un large éventail de questions, du climat à la paix et à la sécurité, au cours des deux prochaines décennies ». Il constitue donc le nouveau cadre juridique des partenariats avec l’Afrique (signataire) pour les 20 prochaines années.
Ledit accord s’applique à six secteurs. Parmi eux, la démocratie et les droits de l’homme, la croissance et le développement économiques durables, le changement climatique, le développement humain et social, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité.
Ces pays africains déjà prêt à ratifier l’accord de Samoa
À ces assises de Samoa, 48 pays africains ont pris part. L’un des premiers pays à avoir validé la ratification de cet accord est Madagascar. L’Assemblée nationale Malgache a en effet validé «le projet de loi n°009/2024 du 2 mai 2024 autorisant la ratification de l’Accord de Partenariat entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) ».
Un tel projet a également été soumis au Parlement camerounais lors de la session ordinaire de juin 2024. il s’agit du projet de loi N°2055/PJL/AN portant autorisation du président de la République du Cameroun à ratifier l’Accord de Samoa véhément défendu par Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Face aux parlementaires, le Minepat avait fait prévaloir les avantages dont peut bénéficier son pays en ratifiant cet accord.
L’Accord de Samoa, un dispositif de coopération amélioré
Il s’agit d’un nouveau cadre juridique qui vient renforcer les relations qui unissent les pays africains à ceux de l’Europe. Il s’inscrit dans la continuité de la convention d’association rattachée au Traité de Rome en 1957. Lequel a posé les jalons de la politique d’aide au développement d’abord dévolue aux pays de l’Afrique francophone avec la mise en place d’un Fonds européen de développement, pour le financement des investissements à des fins socioéconomiques.
La révision de ce dispositif a abouti à la signature de la première convention en 1975, baptisée Convention de Lomé. Dès lors, l’aide européenne prend une nouvelle s’élargit vers un plus grand nombre de pays africains.
En 2000, la coopération entre l’Afrique et l’Europe connaîtra une nouvelle tournure avec la signature de l’accord de Cotonou. Son objectif est d’intégrer les nouvelles priorités de l’Union européenne pour que l’aide soit compatible avec l’Organisation mondiale du commerce en contexte d’après-guerre froide.
Par: Joseph Julien Ondoua Owona