La dépigmentation volontaire trouve ses origines dans l’esclavage

créé par sandrine Nguefack
dépigmentation - Illustration : Afropea

Le Cameroun, le Ghana, le Rwanda et la Cote d’Ivoire sont des exemples des pays africains qui ont dit interdit la dépigmentation volontaire. Ce phénomène qui touche aussi bien les femmes que les hommes est de plus en plus observé chez les enfants d’où la sonnette d’alarme tirée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). D’après les experts, le blanchiment de la peau peut endommager le foie et les reins. C’est l’une des causes des lésions cérébrales chez les fœtus ainsi que des cancers.

Quelle pourrait être les origines de la dépigmentation ?

Le collorisme ou la dépigmentation a ses racines dans l’esclavage. Durant cette période, les esclavagistes accordaient un traitement préférentiel aux esclavagisés à la couleur de peau plus claire. Alors que ceux-ci se voyaient attribué des tâches domestiques moins épuisantes, ceux à la peau plus foncée travaillaient à l’extérieur dans les champs.

Pourquoi cette différentiation?

Les propriétaires étaient plus disponibles avec les esclavagisés à la peau claire parce qu’ils étaient très souvent les membres de la famille. C’étaient des enfants nés des relations avec les afro-américaines. Ces propriétaires ne reconnaissaient pas officiellement leurs enfants nés du métissage, mais ils leur accordaient des privilèges.

Héritage durable

papier kraft - depigmentation

Papier kraft

Au début des années 1900, la société et les familles américaines nanties un test était réalisé à l’aide du papier kraft dans pour déterminer si une personne noire était suffisamment blanche pour être admise ou acceptée.

Une fois l’esclavage terminé aux États-Unis, le collorisme n’a pas disparu. Dans l’Amérique noire, ceux à la peau claire recevaient des opportunités d’emploi hors limites pour les Afro-Américains à la couleur de peau plus foncée. Raison pour laquelle les familles de classe supérieure dans la société noire étaient en grande partie des personnes à la peau claire.

Si votre peau était plus foncée qu’un sac en papier brun encore appelé papier kraft, vous ne méritiez pas l’inclusion. Des milliers d’institutions noires, y compris la fraternité noire la plus éminente du pays – Phi Alpha Phi, Howard Univiersity, et de nombreux groupes civiques et religieux ont tous pratiqué cette discrimination. A cette époque la dépigmentation était perçue comme du collorisme.

Cette pratique pourrait s’être inspirée du One drop rule, un concept né au cours du 19ème siècle et codifié au 20ème siècle.  Certains tribunaux l’ont appelée la « règle de la quantité traçable ». Il a été associé au principe du « noir invisible » et est un exemple de hypodescendance.

La dépigmentation ( collorisme) dans les médias

Les publicités d’emplois du milieu du 20ème siècle révèlent que les Afro-Américains à la peau claire croyaient que leur coloration les rendait plus agréable en tant que postulant. D’après les recherches réalisées par l’écrivain Brent,  dans archives des journaux de Pennsylvanie les demandeurs d’emploi afro-américains s’identifiaient très souvent comme des personnes à la peau claire dans les années 1940.

Voilà donc quelques raisons principales qui auraient fait de la peau claire un atout dans les communautés noirs américaines et plus tard en Afrique.

Zora Neal Hurston a été le premier écrivain bien connu à parler de la dépigmentation. Une pratique universellement condamnée. Des critiques modernes particulièrement convaincantes peuvent être trouvées dans « The Color Complex » de Kathy Russell, « The Bluest Eye » de Tony Morrion (un choix de Club Ophrey Book), « Ne jouez pas au soleil » de Marita Golden et le film scintillant et hilarant de Spike Lee, « School Daze » sorti en 1988.

 

En savoir plus sur le One drop rule ICI

related articles

 

Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.

DÉCLARATION UNESCO

[wp_ad_camp_1] testo

Choisissez de faire partie de ce projet en participant à la création d’un monde plus multiculturel et inclusif.

Abuy Area Incubatori FVG  POR FESR 2014-2020

Le projet a obtenu un financement de 72 000 € de la Région Autonome du Frioul-Vénétie Julienne à travers l'appel POR FESR 2014-2020, Activité 2.1.b.1 bis « Octroi de subventions pour le financement des programmes personnalisés de préincubation et d'incubation d'entreprises, visant à la réalisation de projets de création ou de développement de nouvelles entreprises caractérisés par une valeur significative ou par une connotation culturelle et/ou créative pertinente ». |
ll progetto ha ottenuto un finanziamento di 72.000 € dalla Regione Autonoma Friuli Venezia Giulia sul bando POR FESR 2014-2020, Attività 2.1.b.1 bis "Concessione di sovvenzioni per il finanziamento di programmi personalizzati di pre-incubazione e incubazione d’impresa, finalizzati alla realizzazione di progetti di creazione o di sviluppo di nuove imprese caratterizzati da una significativa valenza o da un rilevante connotato culturale e/o creativo"