Quelques mois après le début de la guerre en Ukraine, tous les pays du monde subissent une flambée de prix qui impactent les ménages. Nous vivons principalement une crise alimentaire et énergétiques. Des prix élevés de produits tels que le blé, le gaz et le pétrole posent les problèmes de dépendance des pays du monde entier. Ce qui nous amène à vouloir en savoir un plus sur les alternatives africaines.
Les alternatives africaines au blé
Le blé qui est l’un des aliments les plus consommés au monde est produit principalement par la Russie et l’Ukraine.
L’Afrique en particulier l’Egypte tout comme les autres pays du monde qui dépendent du blé comme source de nourriture, sont en train de s’adapter à cette réalité dont on n’avait pas jusqu’aujourd’hui mesurer l’impact. En Afrique subsaharienne, la crise a rendu le public beaucoup plus réceptif aux propositions des boulangeries. Plusieurs farines sont peu à peu introduites comme alternatives au blé.
Au Cameroun par exemple, le boulanger Guy Marcel Nganta fabrique du pain à partir de patates douces locales, de manioc… Il fabrique depuis près de 13 ans à Yaoundé la capitale politique camerounaise des baguettes avec de la farine de patate douce, de manioc et d’autres légumineuses.
« Je me débrouille très bien avec la farine locale », dit Nganta. Car s’il ne peut pas vendre sa baguette plus cher ou moins cher que ses concurrents à cause d’un prix fixé par l’Etat, au moins leur coût de production est plus faible et donc ses profits sont plus élevés.
Il en est de même avec la hausse des prix des huiles végétales.
L’Afrique, un essai de solutions aux besoins énergétiques européennes
Les restrictions sur la Russie ont permis de réaliser que tout comme le blé, le pétrole et gaz sont essentiellement fournis par ce pays de l’Est au reste de l’Europe.
Voilà pourquoi nous ressentons les effets de la guerre en Ukraine au niveau de la pompe à essence. Les prix continuent d’augmenter chaque jour, obligeant de nombreuses personnes à se mettre au vélo, à utiliser les transports en commun ou à passer à des véhicules électriques ou hybrides. Cette montée des prix de l’essence affectent malheureusement presque tout le reste, comme le coût de la nourriture.
Aussi, pour répondre aux besoins énergétiques et réduire leur dépendance à l’égard de la Russie, certains pays européens se tournent vers les pays africains tels que le Nigeria, l’Algérie pour leur besoin en gaz.
« L’Union européenne courtise son premier fournisseur africain de gaz naturel liquéfié. L’ambassadrice de l’UE au Nigeria, Samuela Isopi, ainsi que les ambassadeurs de France, d’Italie, du Portugal et d’Espagne ont visité lundi le siège de la NNPC et rencontré la direction de l’entreprise. Cette visite intervient alors que l’Europe tente de réduire sa dépendance au gaz russe. Après les États-Unis et le Qatar, la Russie était en 2021, le troisième fournisseur européen de gaz naturel liquéfié. Les émissaires européens au Nigeria ont donc cherché à renforcer leur coopération dans le secteur de l’énergie avec la première économie africaine. » Source : article sur Africanews du 12 avril 2022