D’après un rapport d’étude « Impact of COVID-19 on Gender Equality and Women’s Empowerment in East and Southern Africa. », la pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur l’égalité des sexes en Afrique orientale et australe. Elle a fait reculer les efforts pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) liées au genre ; en particulier celles relatives aux ODD 3 (Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges) et aux ODD5 (Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles).
Initié le 10 mars 2021, sous l’impulsion de ONU Femmes dans le cadre de son programme mondial de données sur le genre Women Count et en partenariat avec le FNUAP, cette étude a été menée dans 28 pays. Elle met en relief les opportunités et les contraintes pour l’égalité des sexes dans la reprise post-COVID-19. Ledit rapport présente aussi les résultats des évaluations de genre entreprises entre septembre et décembre 2020, allant des moyens de subsistance et de l’éducation à la santé et à la violence sexiste.
Il formule des recommandations claires pour faire progresser l’égalité des sexes et influencer les politiques et les programmes à l’ère de la COVID-19 et de l’après-pandémie.
« Même s’il existe des impacts socio-économiques différents sur les femmes et les hommes pendant la pandémie, les hommes étant dans certains cas plus touchés que les femmes, les nouvelles données suggèrent que la pandémie a exacerbé les inégalités existantes entre les femmes et les hommes dans les différents groupes socio-économiques », a déclaré Mme Roberta Clarke, responsable de l’Afrique orientale et australe d’ONU Femmes.
Il est important de rappeler que dans 9 ans, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui comprend la cible 3.7 des ODD, sur l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive – y compris la planification familiale, l’information et l’éducation – et l’intégration de la santé génésique dans les stratégies et programmes nationaux arrive à son terme.
« La pandémie a une forte dimension de genre, les femmes étant en première ligne en tant qu’intervenantes en matière de santé et de soins, tout en subissant l’impact sur un certain nombre de fronts, y compris leur santé sexuelle et reproductive. […]. Les conséquences étant un déni de la santé, des droits et des perspectives socio-économiques des femmes et des jeunes filles. En niant leurs perspectives et leur potentiel, vous refusez à la société la possibilité de prospérer », a déclaré le Dr Julitta Onabanjo, Directrice régionale de l’UNFPA en Afrique orientale et australe.
La pandémie offre au monde l’occasion d’aller de l’avant différemment et, surtout, de nous améliorer. Le véritable défi est aujourd’hui de veiller à ce que les femmes aient une place à la table pour concevoir les efforts et les interventions de rétablissement de la COVID-19, tout en veillant à ce que les besoins et les demandes des femmes et des filles soient au centre de ces efforts.