La scarification : une culture de tatouage africain qui tend à disparaitre

créé par sandrine Nguefack

L’Afrique a une riche culture de la scarification. Dans la plupart des traditions africaines, il s’agissait d’une composante esthétique et culturelle majeure, comme en témoignent les sculptures dans les musées du monde entier.

Les motifs de scarification ne sont pas seulement des marques de beauté, mais aussi des marques de la lignée et, dans certains cas, une protection contre les mauvais esprits.

Qu’est-ce que la scarification ? 

La scarification est un processus long et douloureux, et une modification permanente du corps. C’est la pratique d’inciser la peau avec un instrument tranchant tel qu’un couteau, un verre, une pierre ou une coquille de noix de coco, de manière à contrôler la forme du tissu cicatriciel sur diverses parties du corps.

La cicatrisation est une forme spéciale de scarification où une entaille est faite dans la peau avec un instrument tranchant, et l’irritation de la peau causée par l’application de jus de plantes caustiques forme des cloques permanentes. Des pigments foncés tels que du charbon de bois sont parfois frottés dans la plaie pour être mis en valeur.

Wodaabe.

Les cicatrices surélevées qui se forment sont appelées chéloïdes. La cicatrisation la plus compliquée a probablement été trouvée dans le bassin du Congo et les régions avoisinantes, et chez les Akan de l’Afrique de l’Ouest.

Elle était considérée comme la carte d’identité  dans certaines tribus africaines

La scarification transmet des messages complexes sur l’identité et le statut social. Les marques corporelles permanentes mettent l’accent sur les rôles sociaux, politiques et religieux ; de se distinguer de quelqu’un d’autre, indiquant son rang dans la société, sa famille, son clan et sa tribu, et symboliserait sa beauté ou sa force.

Les designs beaux et complexes dépendent des compétences de l’artiste mais aussi de la tolérance à la douleur. La scarification faciale en Afrique de l’Ouest par exemple, a été utilisée pour l’identification des groupes ethniques, des familles, des individus.

Outre les fonctions ci-dessus, les scarifications ont été pensés pour embellir le corps.  Elles ont également été réalisées sur les filles pour marquer les étapes de la vie : puberté, mariage, etc. Ces marques aidaient aussi à rendre les femmes plus attirantes pour les hommes, car les cicatrices étaient considérées comme attrayantes au toucher et à regarder, mais aussi comme témoignage que les femmes peuvent supporter la douleur de l’accouchement.

Les princesses dans de nombreux endroits, tel qu’au Cameroun, arboraient des marques incroyablement belles et complexes. Le visage sculpté de la reine Idia du royaume du Bénin porte deux marques sur son front. Pour le peuple Karo d’Éthiopie, les hommes se piquent la poitrine pour représenter les ennemis meurtriers des autres tribus ; les femmes avec des torses et des poitrines cicatrisés sont considérées comme particulièrement sensuelles et attrayantes.

Aujourd’hui, l’art de la scarification est en train de disparaitre en Afrique,  on ne le voir plus que chez les aînés. Principalement en raison des craintes de transmission du VIH via les lames, et aussi à cause de la honte rencontrée. C’est une culture qui était autrefois aimée et maintenant méprisée. Ironiquement.  De plus, avec l’avènement des cartes d’identité, le besoin de scarifier a également diminué. Les scarifications sont aussi une réalité culturelle en Polynésie.

 

 

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DÉCLARATION UNESCO

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