Elza Soares meurt à 91 ans avec plus d’une trentaine de disques à son actif en soixante ans de carrière, la reine de la Samba brésilienne au timbre rauque était considérée comme une des plus grandes voix de la chanson brésilienne. L’icône aura touché à plusieurs styles : la Samba, le jazz, la bossa nova, et même au rock. En 1962, la star américaine Louis Armstrong est charmée par la chanteuse et son « saxophone dans la gorge. »
Son album A Mulher do Fim do Mundo (“ La Femme de la fin du monde « ) sorti en 2015, l’inscrit définitivement comme une artiste engagée.
« Nous vivons dans un pays plein de préjugés, c’est horrible. C’est ma patrie, je l’aime à la folie. Mais nous n’avons pratiquement pas de droits. « Les pauvres, les Noirs, les femmes, où sont leurs droits ? » (“Elza Soares, diva de la chanson brésilienne, de retour sur …”) « , s’insurgeait-elle.
« Je n’ai pas peur de la mort, j’ai peur de la vie. Elle est si mauvaise pour les gens que je me dis : “Mon Dieu, comment peuvent-ils la supporter ?” Mais il faut vivre, il faut avoir de la force », confiait encore celle qui était devenue pour les Brésiliens un symbole de résistance et de courage.
Le disque, qui traite du racisme, du machisme, de la violence envers les femmes, remporte le Grammy latino du meilleur album de chansons brésiliennes.
« La bien-aimée et éternelle Elza est partie se reposer, mais elle restera à jamais dans l’histoire de la musique et dans nos cœurs et dans celui des millions de fans dans le monde. Comme Elza Soares le souhaitait, elle a chanté jusqu’à la fin », a conclu le communiqué