Les perruques tirent leur origine dans l’Égypte antique

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perruques / parrucche

Le naturel sera ce que nous préconiserons tant qu’nous pouvons et aussi longtemps qu’il nous permettra d’affirmer notre africanité. Mais nous vivons dans un monde contemporain avec ses canons de beauté auxquels il est parfois difficile d’y résister. De ces codes de beauté nous comptons la présentation du cheveu. A ce propos, nous nous sommes penchés sur l’origine de la perruque dont les femmes et voire les hommes semblent de plus en plus ne pouvoir s’en passer

Les caprices de la beauté : le port de perruques élaborées dans l’Égypte antique


Les habitants de l’Égypte antique sont connus dans l’histoire comme symboles de beauté, de vanité et d’hygiène. L’apparence était très importante dans le pays arrosé par le Nil. Elle signalait le degré de richesse, le statut et le rôle joué dans la société. Le désir d’un beau corps influença la mode, mais le climat et des questions médicales participèrent aussi à ce style unique.

Cheveux et beauté

Dans l’Égypte antique les coiffures variaient selon le statut social, le genre et l’âge. Un esclave n’aurait jamais pu afficher la même coiffure qu’une personne libre et la classe inférieure n’aurait jamais pu avoir la même coupe de cheveux que la classe supérieure. Il existait pourtant certaines similitudes. Comme de nos jours, la plupart des gens tentaient de suivre la même mode.

Les enfants, garçons ou filles, étaient en général coiffés à l’identique. Leurs cheveux étaient rasés, on leur laissait juste une longue mèche de cheveux sur le côté de la tête. Ce style de coiffure était apparenté au hiéroglyphe symbolisant l’enfant ou la jeunesse.

Quand les enfants grandissaient, les garçons gardaient leurs têtes rasées et les filles portaient une natte ou ce qu’on appelle aujourd’hui une queue de cheval. Les hommes avaient habituellement les cheveux courts, avec les oreilles visibles. Mais parfois ils préféraient de courtes boucles recouvrant les oreilles.

Chez les femmes, la coupe de cheveux était plus sophistiquée et propre à chacune. Elles aimaient souvent avoir les cheveux lisses ou avec un mouvement naturel. Les femmes de l’Égypte ancienne appréciaient aussi les longues boucles, mais dans la période de l’Ancien Empire, elles préféraient une coupe au carré arrivant au menton.

Perruque de la 18ème dynastie sous le règne de Thoutmosis III, 1479-1425 avt J-C

Un groupe de chercheurs de l’université de Manchester au Royaume-Uni a examiné les cheveux de 18 momies, la plupart d’entre elles datant de la période ptolémaïque primitive. Grâce à une étude au microscope, ils ont découvert une substance inconnue sur les cheveux de neuf momies. Une analyse chimique a révélé qu’elle se composait d’acides gras d’origine animale ou végétale. Les chercheurs étaient convaincus que c’était une sorte de gel qu’utilisaient les égyptiens pour faire garder leurs cheveux dans une forme déterminée. Après la mort, les cheveux se momifiaient naturellement.

Comme pour les gens d’aujourd’hui, les anciens égyptiens connaissaient le problème de la chute des cheveux. Il y avait divers types de remèdes pour les hommes. Un papyrus, remontant à – 1150, conseillait l’application sur le crâne d’une graisse d’origine animale, qu’elle provienne de lions, de crocodiles, de serpents, d’oies, de chats, de chèvres, d’ibex ou d’hippopotames. Pour encourager la pousse des cheveux, des frictions à base de laitues broyées se pratiquaient.

Les perruques firent leur apparition pour plusieurs raisons. La première était que les égyptiens n’aimaient pas les cheveux gris ou blancs. Ils se servaient de henné pour éviter ce problème, mais avec le climat sec de l’Égypte, les perruques semblaient une meilleure solution. Ensuite, cette idée fut considérée par beaucoup comme plus agréable que le port de ses propres cheveux longs. L’examen sus-mentionné des momies suggère que les cheveux des égyptiens d’autrefois, en particulier ceux des personnes âgées, étaient en mauvais état.

La coquetterie des perruques

Les perruques étaient très populaires pas seulement dans l’Égypte antique, mais aussi en Mésopotamie, en Crète, en Grèce et en Perse. Ce furent néanmoins les égyptiens qui perfectionnèrent la technique de leur fabrication. Les perruques royales les plus coûteuses ressemblaient à de vrais cheveux. Elles étaient fabriqués à partir de fibres végétales tel le lin, de laine, des poils d’autres types d’animaux et de cheveux humains solidarisés par de la cire d’abeille.

Les moins chères se composaient de fibres végétales, mais les membres de la famille royale n’utilisaient que des perruques à base de cheveux humains. Tant pour les vrais cheveux que les perruques, les égyptiens se servaient d’huiles parfumées comme l’huile de sapin, l’huile d’amandes douces, l’huile de romarin et l’huile de ricin. Ils pensaient que les huiles stimulaient la pousse des cheveux. Populaires dans les temps anciens, les graines de fenugrec sont toujours utilisées comme remède pour faire pousser les cheveux.

Les perruques étaient portées quotidiennement par les membres de la famille royale, mais également lors de grandes fêtes et événements. Les perruques égyptiennes étaient classiquement en forme de casque. Certaines étaient égayées de bleu, de rouge ou de vert et décorées de pierres précieuses et de bijoux. La classe des nantis aimait posséder plusieurs perruques. Plus ils en possédaient, plus leur statut était élevé. Ornées de mèches de cheveux se terminant par des pompons, avec des tresses et des boucles ajoutées, les perruques devinrent avec le temps de plus en plus volumineuses.

Pendant l’Ancien et le Moyen Empire, deux sortes de perruques devinrent très populaires : celles à cheveux courts et celles à cheveux longs. Les cheveux étaient arrangés pour rendre le front en partie visible, avec les oreilles et la nuque entièrement recouvertes.

Le style le plus classique de perruque est la perruque nubienne, coiffure portée à de nombreuses époques de l’histoire, mais particulièrement populaire pendant la 18ème dynastie et toute la période du Nouvel Empire. Des perruques luxueusement décorées étaient en ce temps-là un puissant symbole de fertilité en lien avec celle qu’on voit sur la déesse Hathor. Les perruques, connues par les monuments funéraires, bas-reliefs et statues de Kiya, Néfertiti, Tiyi et autres femmes de cette époque, ressemblent quelque peu aux coiffures modernes de style afro.

Pendant la troisième période intermédiaire, les perruques étaient très volumineuses et pesantes. La reine Isimkheb, 9 siècles avt J-C, portait une perruque si lourde qu’elle avait besoin de l’aide d’assistants pour se lever. De nos jours, cette perruque fait partie d’une collection au musée du Caire. Elle est faite de cheveux humains châtains maintenus par de la cire d’abeille.

Les perruques étaient principalement fabriquées par les femmes. Les cheveux qu’utilisaient les perruquiers venaient de la clientèle des coiffeurs ou étaient apportés par les clients. Ils venaient très souvent du client qui commandait la perruque. Parfois, c’étaient les gens qui vendaient leurs propres cheveux ou c’étaient ceux d’esclaves.

Emporter les perruques dans l’au-delà

Après leur décès, les gens étaient souvent enterrés avec leurs plus belles perruques. Ils voulaient garder leur apparence de richesse et leurs beaux cheveux dans l’au-delà. En raison de cette coutume, de nombreuses perruques ont survécu jusqu’à maintenant et elles sont le sujet d’expositions autour du monde.

Des reines légendaires comme Néfertiti, Cléopâtre et Néfertari [l’épouse de Ramsès II] étaient fières de leurs perruques et elles étaient reconnues comme de grandes beautés. Plusieurs d’entre elles avaient la tête rasée et leur célèbre apparence était due en partie aux créateurs des plus impressionnantes perruques du royaume.

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DÉCLARATION UNESCO

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